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 King and Lionheart

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Quincy KingQuincy King
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King and Lionheart 17195045714248459741
Âge : 30 ans
Occupation : Sans emploi, ex artiste à West End
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MessageKing and Lionheart  King and Lionheart EmptyLun 22 Juil 2024 - 17:08
     

But you're a king and I'm a lionheart ft. @Theo Weinmann22 july 2024, 23:05
Mon regard est fixé sur la petite fille et son ballon alors que les secousses du métro menacent de me faire tomber dans un sommeil profond. L'éclairage fluctuant et mon heure de coucher largement dépassée se liguent aussi mais je ne peux pas me permettre de m'endormir. Parce qu'on ne s'endort pas dans le métro, c'est déconseillé. Et parce que je dois aller au Thryst. Ce n'est pas tant le fait de sortir en boîte qui me manque, même si je ne serais pas contre, c'est simplement que si je veux des réponses à mes questions, c'est là que je dois aller.

Alors je me concentre sur la fillette, qui à son tour me dévisage. Elle sait que je ne devrais pas la voir, alors elle sait que je ne suis pas comme les autres qui l'ignorent. Elle ne bouge pas, ne parle pas, elle se contente de me regarder. Je me suis souvent demandé, depuis que j'ai cette "capacité", ce qu'un mort pouvait ressentir. Est-ce qu'elle a des envies, des peurs, des pensées concrètes ? Je ne sais pas. J'ai envie d'aller lui parler, de la réconforter. Parce qu'elle est morte et que ça ne doit pas être facile à supporter. Mais surtout parce qu'elle est seule, et je sais combien la solitude peut peser. Malgré tout, lorsqu'arrive ma station, je sors de la rame, murmurant que je reviendrai la voir en passant devant elle. Je me retourne alors que le métro démarre, mémorisant les quelques détails qui me permettraient de retrouver son wagon plus tard.

Je n'aime pas l'abandonner là, mais c'est une habitude que j'ai prise, maintenant. Si je devais m'arrêter à chaque fois que je croise un mort pour lui parler, je ne pourrais plus vivre. Et j'ai déjà un temps qui est compté. Alors oui, c'est un peu triste, mais c'est comme ça. C'est aussi un peu égoïste quand on sait que si je suis là ce soir, risquant ma santé à sortir si tard alors que je suis fragile, dans un endroit où mes sens vont être mis à rude épreuve, c'est grâce à un mort. Un de ceux avec qui j'ai pris le temps de parler. Et qui, sans que ça ne lui paraisse hors du commun, m'a confié un secret que j'étais loin de m'imaginer. L'existence des dieux, rien de moins. Pourtant, un type qui voit les morts ne devrait pas être si choqué que ça d'apprendre que les mythes de son enfance sont en fait une réalité qui se balade dans Londres, aux yeux de tous, mais ça fait quand même un choc.

Alors, une idée m'est venue. J'ai posé quelques questions, obtenu des pistes de réponse, et me voilà devant une boîte de nuit qui ne se démarque pas comme étant le repère du dieu grec de la fête. Je respire un grand coup d'air frais avant d'entrer. L'intérieur est tamisé et pas aussi assourdissant que ce à quoi je m'attendais mais il me faut quand même marquer une pause pour laisser à mon corps affaibli le temps de s'habituer à l'ambiance. Et, une fois n'est pas coutume, le temps de tousser dans mon mouchoir de poche. Puis je m'élance, scrutant la foule à la recherche de quelqu'un qui correspondrait à la description qu'on m'en a fait. Et ce n'est pas si difficile, puisque je repère un homme au bar qui, même sans la certitude des morts, est évidemment celui que je recherche. Son aura, peut-être ? Peu importe, je ne suis pas là pour m'émerveiller devant le mythe.

Je m'approche, incertain de savoir comment l'aborder. Mon coeur devrait s'emballer à cause de l'excitation d'avoir trouvé celui que je voulais ou la peur d'être confronté à un être si puissant mais tout ce que je ressens, c'est la lassitude d'une quête trop longue fondée sur un espoir trop incertain. Alors quand j'arrive à son niveau, au bar, je me contente de me tourner vers lui et de le regarder droit dans les yeux.

"Dionysus."

Ma voix ne tremble pas. Elle est posée, déterminée, juste assez forte pour s'imposer mais pas assez pour que quelqu'un d'autre m'entende. C'est direct, et franc. Je n'ai pas le temps de faire dans le subtil. Pourquoi craindre la colère divine quand on est déjà un homme mort, après tout ?

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